Lettre de requête

Catégories : Femmes fessées
il y a 1 an

Elle a repoussé les feuillets, découragée.

  • Je n’y arriverai jamais.
  • Il va bien falloir pourtant. Vous savez ce qu’il m’a dit qu’il exigeait de vous. Une lettre en termes explicites. Et convaincants. Faute de quoi, vous aurez affaire à la justice.
  • Y aura-t-il vraiment recours ?
  • N’en doutez pas ! Et les malversations auxquelles vous vous êtes livrée vous vaudraient, si tel était le cas, assurément la prison.
  • Je suis prise au piège.
  • En effet. D’autant que votre mari serait alors nécessairement mis au courant. Est-ce ce que vous voulez ?
  • Que puis-je faire, mon Dieu, que puis-je faire ?
  • La rédiger, cette lettre.
  • Aidez-moi, mon ami, je vous en conjure, aidez-moi !
  • Soit ! Écrivez… Monsieur le Directeur, Je me suis rendue coupable, à votre égard, d’une faute d’une extrême gravité. Et le vol que j’ai commis à vos dépens…
  • Je ne suis pas…
  • Une voleuse ? Il souhaite, ne l’oubliez pas, que vous appeliez les choses par leur nom. Allons, poursuivons ! Le vol que j’ai commis à vos dépens m’expose, j’en ai parfaitement conscience, à des sanctions pénales dont ni ma réputation ni celle de mon mari ne parviendraient à se relever.
  • Il me faudrait vraiment aller en prison ? Vous êtes sûr ?
  • Cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Pour plusieurs années. Et vos conditions de détention, dans une promiscuité…
  • Taisez-vous ! Je vous en supplie, taisez-vous !
  • Alors poursuivons ! Aussi vous saurais-je gré, même si je ne la mérite pas, de bien vouloir faire preuve d’indulgence à mon égard et de ne pas m’imposer l’humiliation d’un procès infamant. En lieu et place duquel j’accepterais, avec reconnaissance, le châtiment que vous voudriez bien m’infliger de vos propres mains.
  • Reconnaissance. Est-ce vraiment nécessaire, reconnaissance ?
  • Absolument. Continuons ! Il ne tiendra alors qu’à vous d’appliquer sur mon postérieur que j’aurai au préalable intégralement dénudé… Eh bien ? Vous n’écrivez plus ?
  • Non. Oui. Si ! Mon Dieu…
  • Vingt coups de fouet.
  • Vingt ! Il me faudra donc boire le calice jusqu’à la lie ?
  • Je le crains. D’autant – et c’est un point sur lequel il a beaucoup insisté–  qu’il vous fraudra accepter que d’autres séries de vingt coups de fouet vous soient administrées, réparties dans le temps, autant de fois qu’il le jugera nécessaire.
  • Je ne pourrai, Armand. Ce sera au-dessus de mes forces.
  • Il le faudra pourtant. Les conséquences, si vous vous y refusez…
  • Je le sais, mon ami, je le sais. Mais la honte qu’il va m’être donné d’éprouver…
  • Sera infiniment moindre que celle dont vous seriez irrémédiablement et définitivement couverte si les faits dont vous vous êtes rendue coupable viennent à être publiquement dévoilés.
  • Quand il me…
  • Fouettera…
  • Vous pouvez m’assurer que ce sera sans témoins ?
  • Absolument. Il n’y aura que vous, lui et moi.
  • Vous aussi !
  • Il y tient absolument.
  • Mais…
  • Nous sommes amants, chère amie, et ce ne sera certes pas la première fois que…
  • Sans doute ! Mais la situation dans laquelle je vais être contrainte de me trouver devant vous…
  • Devrait, selon lui, vous amener à nourrir des réflexions dont vous tirerez, pour l’avenir, le plus grand profit.
  • Que je regrette ! Oh, que je regrette !
  • Ce qui, malheureusement, ne peut plus désormais vous être d’aucun secours. Bon, mais n’abusons pas de sa patience. Remerciez-le par avance des bontés dont vous le suppliez de faire preuve à votre égard et finissons-en.
  • Que je le remercie !
  • C’est la moindre des choses, non, vous ne croyez pas ?
  • Je ne sais pas. Si ! Oui. Peut-être. Oui. Oh, que je regrette !
Ce dialogue délicieux crée l'ambiance. Y aura t'il une suite ?
A priori, non. Que chacun l'imagine à sa guise, cette suite. Par contre, il y aura très bientôt un autre dialogue dans le même registre.
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